Textes scouts

 

 

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1. L'idéal scout

C'est net, notre idéal est clair, lumineux : le style scout se caractérise dans la flamme d'un regard franc, dévoué pur. Tu le sais bien. Parfois trop bien, hélas.
Alors certains soirs de découragement, l'antique serpent s'approche et susurre à l'oreille : "Allons, pas la peine d'insister. Tu vois bien que ce n'est pas fait pour toi. Laisse tomber…".
N'écoute surtout pas l'Ennemi, mais reprend les armes "sans souci des blessures". La force de Dieu rend tout possible, et les sacrements sont là pour panser les plaies et nourrir notre ardeur ! Voilà la vraie chevalerie : ne quitte pas le combat, mais va de l'avant dans cette quête de l'Eternel.
"Dieu ne nous a pas demandé de vaincre, mais de combattre."
Etre FRANC, ce n'est pas n'avoir jamais pactisé avec l'erreur, séduit par le faux, hélas. Seul Dieu n'a jamais menti. Mais nous vouons le suivre comme les Eclaireurs du Christ.
Etre DEVOUE, ce n'est pas n'avoir jamais succombé au confort de son petit égoïsme, hélas. Seul les Saints ont été consumés de charité. Mais nous voulons marcher sur leur trace comme de vrais routiers.
Etre PUR, ce n'est pas n'avoir jamais été sali par le trouble et la laideur des tentations, hélas. Seule l'Immaculée est restée limpide, transparente comme du cristal. Mais nous voulons l'y retrouver avec un cœur d'enfant louveteau.
Va donc de l'avant, sans soucis des blessures ; humblement, fortement noblement.

Que notre Seigneur,
Notre Dame
et tous les Saints te guident chaque jour plus loin dans ta quête de Franchise, Dévouement et Pureté jusqu'au Royaume…

 

2. L'honneur

Lorsque j'assiste à une Promesse, je suis toujours ému et touché de voir un adolescent prendre un engagement si grave : " Sur mon honneur et avec la grâce de Dieu… ". Le scout engage donc son honneur et je me pose chaque fois la question : sait-il vraiment ce qu'est l'honneur ?
Nous en parlons au cours des veillées, les récits des chevaliers et des héros de guerre en font souvent mention. Mais nous, les scouts, savons-nous que nous engageons la vertu scoute par excellence ?
Vous êtes surpris, car vous auriez pensé plus importants la générosité, l'amour du prochain, la patience, le dévouement, l'obéissance, que sais-je encore, toutes ces belles qualités que nous devons déployer dans la vie de camp et dans notre vie tout court pour qu'elle soit réussie.
Et bien, non ! Car vous pouvez pratiquer de telles vertus pour des raisons qui ne font pas appel à l'honneur : le scout peut par exemple, agir pour plaire aux autres, pour avoir leur affection ou leur estime, pour la récompense et beaucoup d'autres motifs semblables comme se faire plaisir à lui-même.

Notre honneur, c'est le respect de notre dignité, l'amour droit de notre vraie excellence, et, pour le chrétien, le respect de l'image de Dieu, Dieu reflété en lui depuis son baptême. Ainsi, celui qui agit avec honneur se comportera dignement, conscient de sa grandeur de Fils de Dieu, évitant de briser l'image de son Père Céleste imprimé dans son âme.
On se déshonore lorsque précisément, on salit ce reflet divin ; c'est alors qu'on nuit à la dignité la plus sacrée. La pensée du scout est donc toute entière empreinte de cette noblesse qui inspire chacune de ses actions pour la rendre belle.
Le Père Héret, O.P., ajoute trois qualités essentielles propres à l'honneur :
- la Sincérité : "on peut se fier à sa parole, on sait qu'il n'y manquera jamais"
- le Courage : "la seule pensée d'une lâcheté lui fait monter le rouge au front"
- la Liberté : "il n'est prisonnier d'aucune tyrannie, d'aucune habitude, ni de ses compagnons, no de ses préjugés, ni de quoi que ce soit…"

Pour être scout, il faut d'abord être une âme libre qui ne cherche à plaire qu'à Dieu sans s'occuper des conséquences, qui va droit, sans peur et sans reproches.

Père Jérôme, Monastère Sainte Madeleine. Le Barroux


3. La règle du jeu

Le scoutisme est un jeu, un grand jeu éducatif qui consiste à former des hommes et des chrétiens. Tu le sais, l'accès à ce jeu est libre, ouvert à tous. Tous les jeunes - et aussi les moins jeunes - peuvent y jouer sans la moindre distinction d'origine , de couleur, de milieu ou de fortune. Celui qui entre dans ce jeu n'y arrive pas comme dans un moulin où soufflent tous les courants d'air, ou comme dans une auberge ou chacun se contente du casse-croûte qu'il y amène.

Le jeu scout possède une règle, une loi, des coutumes, des traditions, des techniques, un cérémonial. Chacun accepte d'adhérer à cet ensemble. C'est la condition essentielle de ce jeu. Celui qui entre chez les scouts accepte la règle du jeu comme celui qui joue au football. Il n'est pas question de mêler ou d'intervertir les règles.

La règle du jeu est au-dessus des individus comme les règles de la boxe s'imposent au boxeur. La loi s'impose au scout par qu'il l'a choisie et parce qu'il veut jouer le jeu qu'il a décidé de s'imposer à lui-même. La loi scoute est la loi commune et nul ne peut prétendre s'y soustraire s'il veut demeurer membre du scoutisme. C'est affaire de loyauté.

Ce n'est pas le chef en tant que tel qui impose la loi. La loi est au-dessus du chef. Le chef n'est en fait que le serviteur de la loi. Ce ne sont pas non plus les garçons réunis en groupes qui votent pour se donner la loi. La loi est déjà là. Elle fait intégralement partie du jeu scout. Elle n'a pas à être modifiée, ni altérée, ni atténué, ni servie à la sauce du jour. Elle est. Elle reste. Elle vit. Elle a son rôle permanent. Il y a toujours un grave danger à vouloir modifier la loi. Ceux qui le font pourraient inventer un autre jeu bien à eux, intéressant peut-être, mais qui serait autre chose…

Les garçons, qui comme toi, veulent entrer dans le jeu scout ne sont pas toujours fidèles à la règle du jeu. Même les meilleurs joueurs font parfois des erreurs ou se trompent. L'arbitre intervient alors pour un cours moment. Le jeu repart. Il n'en reste pas moins un très beau jeu. Le tout est de jouer intégralement, loyalement, sans tricher.




4. Ceux de 15 ans

Seigneur, nous voici, tels que nos sommes, jeunes et vigoureux, forts et conquérants.
Nous aimons les âpres sports où les corps se heurtent durement ;
Nous aimons les longues marches sur les pistes cendrées ;
Et la joie d'exercer nos muscles assouplis ;
Nous aimons, s'il le faut, le combat et les assauts ;
Nous rêvons de départs, de conquêtes et de victoires difficiles ;
Nous voulons entraîner auprès nous tout un peuple de héros ;
Comme les anciens rois et nobles chevaliers en armure d'acier ;
Nous sommes jeunes,
Nous sommes forts,
Nous voulons vivre une vie pleine !
Donne-nous, Seigneur, un service rude :
Le scoutisme est un mouvement de conquêtes !
Nous avons le sang des preux
Nous sommes d'un peuple saint ;
Regarde-nous Seigneur ;
Au jour des rudes épreuves, vêtus du maillot anonyme, portant fièrement les couleurs de nos patrouilles, nous serons prêts à foncer au signal de notre Chef !
Prêts à nous surpasser parce qu'il le faut !
Saluant du geste olympique la foule des emmitouflés et des geignards, nous dépasserons de vitesse toutes les colonnes ;
Seigneur nous voici,
Tels que nous sommes,
Sales et poussiéreux après la foulée,
Mais plus forts et plus virils,
Plus énergiques et plus fraternels,
Fidèles dans nos amitiés.
Garde-nous des sentiers faciles,
Garde-nous des demi-mesures,
Garde-nous des victoires sans lutte,
Garde-nous de l'orgueil,
Nous voici Seigneur,
Tels que nous sommes,
Egoïstes, durs, mais aimants ;
Insouciants, mais loyaux ;
Jaloux de la parole donnée.
Seigneur, nous T'aimons ;
A notre façon, certes, timidement,
Mais nous T'aimons quand même,
Avec la Foi de nos quinze ans.




5. Le raid

A l'image du naufragé sur une île déserte, de l'aviateur tombé en pays ennemi, ou de l'explorateur en contrées inhospitalières, le scout est par excellence celui qui doit savoir se tirer d'affaire dans des situations difficiles, qui pourraient même paraître tragiques pour n'importe quel "pied-tendre".

Seul dans la nature, le scout est capable de survivre, et de même de vivre : il construit de ses mains un abri contre les intempéries ; il chasse et trouve sa nourriture qu'il cuit sur son feu ; et, comme Robinson Crusoé délivra Vendredi des cannibales, il reste toujours prêt à porter secours à son prochain en toutes circonstances.

Comme le feu éprouve le fer, le Raid éprouve le scout. Il lui donne l'occasion de tester son aptitude à vivre seul pendant un temps donné, sans autre secours que Dieu lui-même, d 'éprouver sa technique, sa résistance physique, sa volonté, de méditer : admirer et louer Dieu à travers la nature si magnifique et si simple, profiter de la solitude pour faire le point de sa vie, un examen de conscience plus approfondi, et, de retour au camp, de tester son esprit de service : malgré la fatigue du raid, être le premier au service d'eau, de bois ou de vaisselle.

Le Raider est un Héros. Et ce qui distingue le héros du champion c'est l'humilité. Tous deux sont capables d'exploits : le champion par orgueil, le héros par amour.
Donc, soyez des HEROS !

"La jeunesse n'est pas faite pour le plaisir, elle est faite pour l'héroïsme".
Mac Arthur


L'esprit du raid

"Vous partez un soir avec un blouson impeccable, des jambes propres, un sac bien équilibré, une boussole pas trop folle, de vrais mouchoirs de poche. Vous revenez trente-six heures plus tard, les jambes en sang, le blouson en loques, les mouchoirs en pansements, la boussole en pendentif, les bas en bourrelets sur les chevilles, le visage maquillé comme pour une fête indienne et la tête pleine de sable mais vous avez envie de chanter et de danser et le bruit du vent est dans vos oreilles plus harmonieux qu'une symphonie de Beethoven."

Jean-Louis Foncine, Le Glaive de Cologne.




6. Le CP

La CP face à ses guides :

Si tu ralentis, ils s'arrêtent.
Si tu faiblis, ils flanchent.
Si tu t'assois, ils se couchent.
Si tu doutes, ils désespèrent.
Si tu critiques, ils démolissent.
Mais si tu marches devant, ils te dépasseront.
Si tu donnes ta main, ils donneront leur peau.
Et si tu pries… alors, ils seront des saints.
Michel Menu

 

 

 

Lettre aux capitaines :

"Vous êtes des créatures de Dieu, qui en créant chacun de nous a eu une pensée particulière : il est temps que vous appreniez à connaître cette pensée divine sur vous, sans quoi la vie va bientôt vous prendre et vous empêcher rien saisir de ce rapport unique que vous avez avec l'Eternel. Tout pourrait devenir si clair pour vous dès maintenant, si vous le vouliez, et votre vie s'en trouverai à jamais transformée. Seulement il faudrait accorder chaque jour quelques instants au silence (faites-vous respecter et respectez-vous vous-mêmes la méditation quotidienne ?) et je ne parle pas du silence matériel. Il faut faire taire aussi le tumulte des pensées, et que toute l'agitation de la journée vienne mourir au fond de ce recueillement. Là, maintenez votre âme un moment sous le regard de Dieu et dans un élan très simple, faites offrande de vous-mêmes à ce Dieu qui attend de vous quelque chose de précis. Si vous demeurez fidèles à cette habitude, vous qui êtes si tourmentés parce que vous ne savez pas encore qui vous êtes, vous verrez bientôt la lumière se faire en vous, beaucoup de doutes et d'objections tomberont de vous sans que vous ayez pris la peine de les combattre. Vous sentirez alors de combien l'âme éclairée par Dieu domine tout ce qui passe dans l'intelligence seule.

Alors que quelque chose rayonnera de vous, les autres ne sauront pas c'est, mais ils en seront frappés, ils vous sentiront éclairés d'une lumière intérieure, et animés d'une secrète maîtrise qui dépasse de bien loin celle qu'on ne doit qu'à sa propre énergie. Vous pourrez alors devenir des hommes d'action car il n'y a d'action véritable que celle qui est enracinée dans une authentique vie spirituelle."

André Charlier, Lettre aux capitaines, 1943.



7.

Il faut l'avouer, la vie de camp est rude : il arrive qu'on en revient un peu maigri, le teint bronzé et les membre écorchés. Mais l'âme aussi a perdu certaine mollesse, certaine susceptibilité, elle s'est virilisée, elle s'est assouplie. De même que l'organisme a dû réagir pour résister à certaines fatigues et à certaines intempéries, se fortifiant ainsi pour les raisons suivantes, de même il faut à chaque instant dans une journée de campeur que le caractère du jeune homme réagisse dans le sens de la charité fraternelle et de la bonne humeur, dans le sens de la discipline, de l'ordre, de la prudence et du courage.

C'est le but du campisme que de tirer momentanément les garçons du confortable et de la vie facile. Aussi bien, si l'on y regarde de près, ce sont toutes les pratiques de pénitence des ordres monastiques qui sont employées au cours d'un camp depuis le coucher sur la dure, le lever de nuit jusqu'à la frugalité des repas… Il s'agit de se plier aux ordres reçus, d'accepter le programme tracé, de se rendre à toute vitesse aux rassemblements, d'être exact au lever… et de garder le silence après l'extinction des feux, en un mot de faire crédit à l'expérience de ses chefs et à leurs désirs du bien… toutes choses menant à la réussite du camp. Le camp constitue le procédé essentiel de la méthode scoute, procédé qui a pour avantage de vous faire vivre ce qu'il enseigne.

Abbé Richaud



8. Troupe qui chante…
"Troupe qui chante, troupe qui marche"

Jeunesse sans voix, jeunesse sans joie. Un pays qui ne sait plus chanter perd son âme. Il perd sa flamme, son culte, sa foi.
Défense de chanter… Le règlement de police du Bois de Boulogne était formel sur ce point : "Avions-nous tord de dire, demandait déjà le père Doncœur, que lorsque d'un voyage à l'étranger on revient en France, on croit entrer dans une maison de vieillards ou de malades, les enfants doivent se taire ! Et d'ailleurs, où sont les enfants ?"
Le cœur se serre également devant ces jeunes générations qui virevoltent des nuits entières aux décibels de hurlements néolithiques servis par une électronique sophistiquée. Ce qui manque ici, c'est la vie, la joie, la communion. La fête en somme point.
Réapprendre le chant : c'est aujourd'hui vital. C'est la Tâche du scout. Donner l'ambiance, créer le style, non les subir au gré d'un sono criarde et anonyme.
Réapprendre la fête : cette connivence réelle des âmes, ce clin d'œil de la vie, la vraie vie communautaire, indispensable à l'homme.
" Rien qu'à entendre un chant villageois du 15ème siècle, on mesure la pente descendue " constatait déjà Saint-Exupéry dans sa lettre au Général X.
Le chant ennoblit l'homme. Il qualifie le scout : une jeunesse, une joie, une hardiesse, une fraîcheur toute neuve.
C'est de cela qu'était fait l'âme français et c'est de cela qu'elle mettait dans son chant.
Chants de beauté par les causes servies, par les sacrifices consentis, le courage et l'abnégation qu'ils évoquent.
Chant de marche, chant de marin ; belles et douces chansons des provinces, tendres balades de l'Ancienne France, gestes héroïques, joyeux récites, chants hardis de la guerre ou même chansons modernes au rythme léger et facile… Nous n'avons pas le droit de négliger un tel patrimoine.
La relève de la France se fera en chantant ou elle ne se fera pas.




9. Plein vent

Le scout, est le seul être qui soit capable d'affronter sans frémir le silence éternel de la forêt, l'immensité merveilleuse des lacs sauvages, le calme étrange et fascinant des étoiles, la douceur d'un simple feu de bois.
Car le scout sait depuis longtemps que Dieu se manifeste ni dans le bruit, ni dans l'agitation. Dieu est à Toi, mon Frère Scout, si tu sais le découvrir.
Les paysages somptueux ne manquent pas, encore à l'abri de l'invasion touristique. Les plages de Miami ou de Wildwood sont bonnes pour les cinglés qui ne savent pas quoi faire de leur peau bronzée artificiellement. Les circuits touristiques en autocars conviennent mieux aux vieilles filles fortunées qu'à des scouts.
Certains campent à Wildwood parce qu'ils peuvent monter les tentes près de l'épicerie ou du cirque… Le scout, lui, installe sa tente hors de la portée des klaxons, dans les coins les plus sauvages. Combien sont ridicules ces troupes scoutes qui font des voyages outre-Atlantique pour remplacer le camp d'été ou qui passent l'année en visites guidées !
Toi, mon frère scout, tu vois les chose merveilleuses que seuls voient les oiseaux. Tu installes ta tente près du lac où les compagnies de transport ne déversent pas leurs cargaisons débraillées. Tu campes au cœur de la forêt où les fines chaussures des citadins ne se risquent. Tu allumes ton feu où les horribles machines à griller automatiques sont absentes !
Et tu dors sur la mousse des bois, les écureuils près de la tête et la rosée sur le bout des orteils. Voilà ta vie sauvage. Voilà comment tu deviens un homme de caractère. Et voilà comment tu découvres Dieu.




10. S'aimer, ce n'est pas se regarder…

C'était il y a quelques années au Pays Perdu. Un de ces crépuscules de juillet où la fraîcheur de l'obscurité succède délicieusement à l'oppressant soleil d'une canicule éprouvante.
Dans le silence apaisant du soir, la patrouille, éparse, marchait d'un pas rapide sur la route sinueuse, traversant des hameaux à l'orée du sommeil.
Soudain, derrière nous, brisant le calme impressionnant des ténèbres, retentit impeccable l'appel scout.
Du haut de son perron franc-comtois, la silhouette d'un homme nous saluait simplement par ce mot de passe qui ne trompe pas. Et il y avait dans cet appel bienveillant d'un "ancien" au foyer, plus qu'un simple salut.
Inconnus les uns aux autres, nous n'avions en commun que la même promesse prononcée un instant à un carrefour de notre vie.
Et ce seul lien suffisait à véhiculer suffisait à véhiculer un indicible sentiment de communion fraternelle, nous faisant dans la vie "mêmes pèlerins d'un même idéal".
Le cœur léger, en souriant, nous reprîmes notre route et sa destination, non sans avoir rendu à l'ami inconnu son salut, à jamais gravé dans nos mémoires.
Je compris un peu plus ce soir là, par cette communication insolite, ce que veulent dire les mots "fraternité scoute".
"S'aimer, disait Saint-Exupéry, ce n'est pas se regarder l'un l'autre, c'est regarder ensemble vers la même direction".